. U.S.G - Plongée

L' Affaire Corse - Ajaccio - 26 au 29 avril 2005.


...Cette mission... si vous l'acceptez... vous mènera à Ajaccio... vous devrez, en 3 jours, valider les qualités pédagogiques d'un moniteur en prétextant vouloir valider votre deuxième niveau... votre contact sur place se fait appeler GreGre,... il utilise habituellement la profession d'enseignant comme couverture, et il semblerait qu'il soit moniteur de plongée ... à vous de vérifier... d'autres complices et indics pourront intervenir... prêtez attention à des agents se prénommant Nadège, Christian, Seb, Jean-Pierre... comme d'habitude, vous avez carte blanche pour utiliser tous les moyens nécessaires à l'aboutissement de votre mission : négociation, corruption, pression psychologique, diversion, menaces, ... accessoirement vous pouvez montrer que vous avez quelques-unes des compétences requises pour le niveau II... En cas d'échec, nos services confirmeraient qu'ils n'avaient pas connaissance de vos agissements...

26 avril, Mardi :

7h20, le taxi sonne à la porte. Le sac de plongée pèse 3 tonnes, et j'ai du mettre la surveste de 7mm dans un sac à dos qui me sert de sac de voyage ; il reste peu de place pour les affaires terriennes ! Mais comment diable font les femmes plongeuses ?... Finalement, ça roule bien ; à 7h50, je suis à Orly. Je patiente un peu avant l'enregistrement ; l'avion décolle à 9h25. D'après mes informateurs, GreGre est sur place depuis la veille au soir. J'arrive en fin de matinée... Q n'est pas là... je vais voir chez Hertz... pas d'Aston Martin, tant pis, je me contente d'une 307... il faudra que j'en parle à Money Penny au retour...

Mon contact, joint par téléphone, me donne rendez-vous près d'un cimetière, route des Sanguinaires... ambiance... d'ailleurs, dès la sortie de l'aéroport, le ton est donné : stops et feux grillés, refus de priorité... basse besogne d'agents ennemis ou bien simplement coutume locale ? peu importe, j'adopte la conduite parisienne... en quelques minutes, grâce à mon légendaire sens de l'orientation, je trouve facilement le cimetière ; je ne m'y arrête pas... méfiance... demi-tour au rond-point suivant, j'aperçois GreGre qui guette mon arrivée... de dos...

La première plongée est prévue pour l'après-midi ; par acquis de conscience, nous appelons le Club « Isula Plongée »... hou la, hou la, plonger cet après-midi, oui, c'est vrai, tu m'avais prévenu, mais, c'est que, tu comprend, là, ça tombe mal, parce que j'avais pas prévu de sortir... hein ? comment ? tu as pris l'avion exprès pour ça ? ah bon ? oui d'accord, mais quand même, ça veut dire qu'il faut que je bosse cet aprem'... alors tu comprends... .

Oui, je comprend... heureusement, GreGre est plein de ressources... si je ne me méfiais pas, je pourrais penser qu'il est effectivement moniteur... méfiance, méfiance... nous allons voir, à l'improviste, chez Christian ARAGON, au Club « E Ragnole », situé juste à l'entrée d'Ajaccio, sur la plage. Pas de problème, rendez-vous dans une demi-heure, armes au pied ; juste le temps d'aller chercher le matériel, de s'équiper et d'embarquer sur le semi-rigide. Mince, il s'en sort bien ; et si GreGre était vraiment ce qu'il dit ?...

Christian nous emmène vers « la Guardiola », une balise signalant des rochers affleurant la surface ; il fait grand beau, et chaud sous la combi ! la mer est un peu agitée et le zod tape sur les vagues...

Aller, c'est parti, à l'eau ! Non, pas de bascule arrière : le boss ne veut pas que l'on appuie les blocs sur les boudins du bateau : ça les abîme... Bien Chef ! on y va comme des papys... bloc à l'eau, stab gonflée, et on s'équipe dans l'eau, et zoup ! descente dans le bleu le long du mouillage jusqu'à environ 31 mètres...

Nous nageons dans un amas de roches monumentales empilées là par on ne sait quel titan. C'est une succession de tombant et de plateau, de failles et de grottes. GreGre fouine dans les moindres recoins ; chaque trou doit être exploré. Pour ma part, j'aime aussi regarder alentour et observer les bancs de dizaines, ou peut-être de centaines, de Castagnolles jouant à contre-jour dans les faisceaux de lumières bleutées. Les gorgones ! Ah  les gorgones ! mais elles sont rouges d'habitude dans les films de Cousteau !! Ici, avec la profondeur qui filtre la lumière, elles paraissent mauves, voire carrément bleues. Quel spectacle ! Les Girelles, curieuses et téméraires se jettent sur les moindres remous provoqués par nos palmes, espérant y trouver leur pitance. Le sol est tapissé d'oursins bruns ou noirs, gros comme des ballons. Ici et là, des ophiaires étalent leur bras. Là ! regarde ! des rougets barbet fouillant le sable de leurs deux antennes... Nous remontons très doucement, en continuant la visite jusqu'à -10 mètres ; nous rencontrons un magnifique nudibranche jaune au couleurs très vives, hérissé de dizaines d'appendices terminées chacunes par un point noir.

Très belle entrée en matière que cette plongée de réadaptation qui m'a permis de voir que mes jeunes réflexes de N1 ne sont plus adaptés. Impossible en effet, et inutile, de « coller » mon moniteur pour ce genre de plongée ; et surtout désagréable de se prendre des coups de palmes ! du coup, je prend mes distances, et je dois alors gérer moi-même mes repères visuels pour la vitesse de remontée. Fin de plongée, palier à 3 mètres, et on émerge après 45 minutes de spectacle.

J'en ai pris plein les yeux, et du coup, j'en ai oublié ma mission. Il est fort le GreGre, très fort... ça va être dur de le confondre ; demain, les choses sérieuses vont commencer... on va bien voir ce qu'on va voir...

 

Et on vit ce que l'on vit... Ce 27 avril, rendez-vous à 9h30 sur le port avec Seb, du club Isula-Plongée ; Comme nous sommes loin du club, GreGre a un doute sur les équipements de sécurité obligatoire embarqués sur la zod ; il vérifie ; tout est là. Bon, d'accord, je ne pourrais pas le coincer sur la réglementation ; il doit se méfier, il a anticipé le piège que je m'apprêtais à lui tendre. Pro, le GreGre, vraiment pro... Docteur No, à coté, c'est un rigolo !

Nous partons vers le Dolmen ; c'est un site non loin de la Guardiola, dont le nom vient d'un rocher posé à plat et sous lequel on peut passer. La mer est d'huile ce matin, très peu de vent.

Nous descendons dans le bleu pour atteindre rapidement 36 - 37 mètres, sur un fond de sable. Là encore, le spectacle est au rendez-vous. Beaucoup de gorgones, des spongiaires, des spyrographes que l'on taquine en agitant l'eau, et, toujours et encore, les curieuses girelles.

Nous avions prévu, mission oblige, de travailler les remontées assistées. La première est lamentable, volontairement bien sùr... nous remontons dans un nuage de bulles ; à la surface, GreGre, très calme, me donne quelques consignes et nous redescendons... deuxième remontée... cette fois ci, je vais essayer de lui faire perdre patience... je dose mal la purge de sa stab, toujours volontairement bien entendu, et on redescend à deux reprises au lieu de monter. Sans perdre son calme, il me fait signe de remonter... rien à faire, il tient le coup... mais probablement se doute-t-il de quelque chose ; du coup, il n'y aura pas de troisième remontée... nous continuons la balade... quand soudain, GreGre me fait le signe de la panne d'air. Je m'approche et lui tend mon détendeur de secours ; je lui fais le signe indiquant la remontée, puis après quelques coups de palmes, nous apercevons une superbe rascasse ! Nous essayons de la suivre en contournant le rocher. GreGre a toujours mon détendeur. Les doigts tendus vers le haut, il oscille la main d'avant en arrière pour me faire signe que l'on continue, puis il pointe son pouce vers le bas... il a toujours mon détendeur... pas terrible pour la balade... Je lui fais comprendre que je veux récupérer mon détendeur, et, là, comme une évidence, je n'ai pour toute réponse qu'un avant-bras horizontal allant d'avant en arrière... plus d'air ! il m'a bien eu, le filou, l'exercice n'était pas terminé, il fallait remonter, pas continuer la ballade ! Fort, le GreGre, vraiment très fort ! Il faudra que je me méfie...

De retour au port, la scène est surréaliste ; Nous arrivons, toujours engoncés dans nos combis néoprène, masque autour du cou et palmes sous le bras. Il est 11h30 et nous débarquons notre matériel sur le quai juste devant un café-restaurant, où les corses du cru sont en plein travail... Les unes, teint halé, lunettes de soleil et décolleté plongeant, papotant entre copines, se laissent admirer par les autres, cheveux bruns brillant, chemise largement ouverte, affalés sur leur chaise en sirotant une bière.

Dans l'après-midi, j'essayerais d'adopter une conduite plus discrète ; j'ai toujours des doutes sur ma cible. Il ne faudrait pas qu'il me démasque. Cela dit, GreGre est un peu déconcentré. A l'heure du déjeuner, il zappe en effet sur sa télécommande cherchant des images du premier vol du nouvel Airbus 380... du coup, j'en profite pour décompresser un peu et surtout, j'essaye d'obtenir des informations auprès de sa complice, Nadège. Rien à faire, pas moyen d'obtenir quoi que ce soit de significatif... Pendant la plongée, j'essaye de faire correctement les exercices mais en faisant quand même quelques erreurs, volontaires bien entendu, comme par exemple presser le bouton de gonflage de sa stab au palier de 3 mètres au lieu d'actionner la purge... nous perçons la surface avec la délicatesse d'un missile de croisière quittant le silo d'un SNLE ; GreGre est dépité... il me dit : « là, normalement, on est mort... bon aller, on redescend...  ». Il faut que je veille à quand même ne pas paraître trop mauvais, sinon il va me démasquer... Pendant la balade subaquatique, GreGre fait une syncope avec perte d'embout ; est-ce un exercice ou bien ai-je enfin la preuve qu'il n'est pas moniteur ? Lors de la remontée, je vois vite qu'il est en pleine forme, et qu'il observe tous mes faits et gestes. Méfions nous... malin le GreGre, vraiment très malin...

Dans la soirée, nous irons dans un restaurant qui se veut typiquement corse... à l'extrême... Un village corse est reconstitué dans le restaurant ; pas de menu, un seul vin proposé, tables et bancs en pure planche de bois d'arbre, carte Visa, connais pas ! Cela dit, l'ambiance est sympathique et, surtout, on y mange très bien ; essentiellement des plats « traditionnels » parfumés à la menthe et au basilic. Pour le folklore, on se coupe de large de tranches dans la miche de pain que l'on attrape sous le bras ; on va aussi emplir la cruche à la fontaine.


Là, je me demande quand même un instant si je ne suis pas tombé dans quelque repère ennemi... en effet, tout semble trop authentique, du concentré d'essence de corse, sauf... la fontaine justement ; je m'attendais à trouver un seau à plonger au fond du puit, ou une pompe à main qui s'amorce enfin après le dix-huitième va-et-vient, mais une petite lumière rouge électronique attire mon attention... là, juste sous le tuyau verseur... une caméra, un micro, le laser d'un fusil sniper... j'ai enfin une preuve ! s'ils croyaient m'avoir avec ça... alors là, vraiment je suis déçu... j'approche la cruche, et la cellule photo-électrique déclenche la vanne... ben oui, quoi, on est en Corse, on ne va quand même pas se fatiguer pour un peu d'eau...

Jeudi matin, la mer est d'huile et le soleil est toujours au rendez-vous même si le temps a fraîchit. L'eau du golfe d'Ajaccio reste à 15°C. Seb et son semi-rigide surmotorisé nous emmène en quelques minutes de l'autre coté, non loin de Porticcio. Ici, la montagne se prolonge dans la mer comme une ligne pointillée de rochers émergeants. C'est un site de plongée réputé : la Tête de Mort... Ca continue : encore de la pression psychologique à 3 centimes... Le bateau mouille en pleine eau, la visibilité est moyenne. J'ai le compas à main droite et je vais procéder à un test d'orientation ; puisqu'il est si fort, le GreGre, il saura retrouver le mouillage même si je fais mine de me tromper de direction. Nous descendons vers l'est, jusqu'à 27 mètres. Après quelques exercices d'usage, nous passons à l'exploration...

Le site est très beau. Nous palmons dans un dédale de rochers empilés. Les parois sont tapissées de coraux, de gorgones et de spongiaires. Des bancs de Castagnolles jouent dans les lueurs du soleil. Nous passons sous un rocher qui sert de refuge à un congre... belle bête... prudemment, nous faisons marche arrière... pour revenir deux minutes plus tard. Nous entrons en balayant les parois du faisceau du phare... au cas où... La voie est libre ; le maître des lieux, ne souhaitant pas être dérangé, est allé chasser ailleurs...

Plus on avance, plus le plafond baisse. Au bout de quelques mètres, il faut adopter une gîte de 45 degrés pour passer sans frotter le bloc sur le plafond. Nous arrivons à la sortie, verticale. Chacun son tour ; il n'y a de place que pour un. A part un crabe dormeur, il n'y a rien à voir. Des armées de plongeurs passant par là, ont dû raboter la paroi... Il n'empêche que c'est un bon exercice d'utilisation du poumon ballast...

La fin de la plongée approche... on a tourné, viré, monté, descendu ; ça y est je le tiens... nous sommes partis plein est ; nous devons donc revenir plein ouest... et voilà que le GreGre file vers le levant. Certes la visi n'est pas terrible, mais quand même, pour un grand pro comme lui... Pas d'inquiétude néanmoins : au pire, on palmera en surface... j'ai juste le temps de savourer avec satisfaction la fin prochaine de ma mission, que j'aperçois un bloc suspendu dans le vide vers 4 mètres de profondeur, avec seulement un détendeur et un mano ; rien d'autre, pas de plongeur sous le bloc, seulement un bout vertical planté dans l'eau...

A une extrémité du bout, une ancre, à l'autre extrémité, un bateau... un semi-rigide... Arrrggghhh, il a retrouvé le bateau ! mais comment a-t-il fait ? je n'ai pas laché l'aiguille du compas des yeux ! Il doit avoir un complice qui a déplacé le bateau. Seb ! c'est ça, ce doit être Seb qui a déplacé le bateau pendant que nous étions au fond. Il faut vraiment que je me méfie de tout le monde... Filou, le GreGre, vraiment filou... quant à moi, j'ai des progrès à faire en orientation...

Dernier après-midi. C'est maintenant ou jamais. Est-ce que GreGre va enfin pouvoir faire de moi un plongeur N2 ? Est-il vraiment moniteur de plongée ? il ne me reste que quelques heures pour aller au bout de sa patience.

L'ambiance est détendue sur le port ; les corses sont toujours en plein travail à la terrasse du café. Seb nous attend, seul. Il n'y a pas d'autres plongeurs en ce jeudi après-midi. Ca sent le guet-apens à plein nez. Seul sur un bateau avec GreGre et son complice Seb. Ce n'est pas possible autrement. Comment imaginer qu'aucun autre plongeur ne vienne profiter du temps magnifique et des eaux claires du golf d'Ajaccio ?

Nous mouillons non loin de la sortie du port, au milieu de rien, juste devant ce qui ressemble à une base militaire de la marine. Il ne manquait plus que ça ; la situation est grave mais pas désespérée. Je ne risque rien. En effet, si des plongeurs de combat veulent me dresser une embuscade, avec leur circuit fermé à oxygène pur, ils sont limités à 6 mètres. Du coup, pour être tranquille, il suffira de descendre rapidement, juste après la mise à l'eau...

Sans laisser paraître aucune appréhension, je prépare donc très soigneusement mon matériel, ainsi nous pourrons plonger sans attendre. Je vérifie tout : bloc ouvert ? ouvert ! combi fermée ? fermée ! Profondi ? Ok ! Compa ? Ok, Masque ? Ok ! GreGre est très serein. Bizarre... qu'est-ce qu'il prépare ? Il me prévient qu'il y a un peu de courant. Evidemment, qu'il y a du courant. Point nécessaire d'être moniteur pour voir ça. Non mais, il me prend pour qui ?... du coup, il m'a déconcentré... bon, aller, je saisis mon bloc et la stab, que je bascule par-dessus le flanc du zod. Je le maintiens d'une main pour éviter qu'il ne dérive sans moi. Le GreGre se prépare tranquillement. Je passe les deux jambes par-dessus bord, et je saute dans l'eau, en tenant toujours ma stab d'une main...

Bizarre. J'ai vraiment une sensation bizarre. Je me sens plus lourd que d'habitude, mais en même temps plus léger, sans appui sur l'eau ; effectivement le courant m'éloigne lentement du bateau pendant que je me place devant ma stab pour m'équiper. Bon, pas de panique, en deux coups de palmes, je pourrais rejoindre le zod et GreGre qui m'y attend, rigolard...

Deux coups de palmes ! voilà le problème, voilà justement pourquoi l'eau n'offre aucune résistance à mes battements de jambes : j'ai oublié mes palmes !! GreGre et son complice Seb, sur le bateau, oscillent entre un profond désespoir et la franche rigolade. Le courant m'a déjà emmené à une bonne quinzaine de mètres du zod quand GreGre me lance une palme. Je bataille pour éviter de trop dériver tout en chaussant la palme d'une main tandis que je retiens la stab de l'autre. Avec une seule palme, je reprends 5 mètres sur le courant ; GreGre me lance la deuxième palme. Je finis de m'équiper et je rejoins le zod ; GreGre est à l'eau et me fais signe qu'il commence la descente ; je suis essoufflé. Nous descendons le long du mouillage. Je dois consommer au moins 500 litres à la minutes ; on se calme, on se calme... pendant la courte descente, je finis de m'équiper : serrer les sangles de la stab, remettre en place le masque qui se remplit d'eau, replacer l'octopus dans son support, resserrer ces *ù$^=)é" de palmes. 20 mètres sous la surface, nous atterrissons sur le fond sableux d'un canyon, qui doit probablement déboucher sur l'entrée d'une base secrète...

Ca suffit pour aujourd'hui ; Je décide de ne pas pousser au bout la patience du GreGre ; les exercices habituels seront exécutés à peu près correctement, puis vient la balade autour des rochers. Le spectacle est, comme d'habitude, magnifique ; il semble que tous les poissons du golf d'Ajaccio se sont donnés rendez-vous ici ; sar, chapons, bancs de castagnolles, girelles paon... le sol est tapissé d'oursins gros comme des ballons de foot ; dans les anfractuosités des rochers, le corail rouge dresse ses branches rubescentes... superbe.

Retour au port. Enfin ma mission est terminée, mais je pense que le GreGre m'a découvert. A force de paraître exagérément maladroit, il a du voir que tout çà n'était que du bluff. Comment va-t-il réagir ? va-t-il néanmoins valider mon N2 malgré toutes mes erreurs ?

240 mètres de remontée assistée, simulation de syncope, remontée rapide, plongée profonde, orientation, panne d'air, acrobaties subaquatiques, sars, oursins, spongiaires, girelles, congres, spyrographes, parazoanthus, holothuries, nudibranches, eau bleue limpide, overdose de soleil, et surtout, des souvenirs pleins la tête...

Ce vendredi matin, Requin, docteur No, Q et Money Penny ont disparu ; dans mon Aston Martin Peugeot, je reprends la route de l'aéroport, avec, en poche, le formulaire jaune gitane signé par GreGre.

10h. Sur le port, à la terrasse du café, les corses sont toujours au travail...

 


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